Thibaut Fromental – +590690616083 – tibofrom@hotmail.com – – Médipole Sainte Marthe 97118 Saint François

Texte de jacques salomé mon corps

Pour démarrer cette première page de blog j’avais une grande envie de vous partager une lettre particulière… Une lettre de Jacques Salomé qui m’a énormément touché à sa lecture…moi qui ai eu toute une partie de vie où mon corps a été un outil à faire du sport, même beaucoup de sport jusqu’à se blesser à plusieurs reprises…et à accepter de continuer à en faire sous anti-inflammatoire afin de faire tous les matchs du championnat. Oui ce corps que j’ai aussi fréquemment maltraité : régulièrement par un manque de repos ou de sommeil, d’autres fois des fêtes lors de mes années estudiantines un peu trop arrosés (l’alcool est très délétère pour le corps), toutes les fois où je n’ai pas vécu mes émotions qui sont restés en tensions dans mon corps, les fois où j’ai mangé de nombreuses choses qui n’étaient pas bonnes pour lui…oui je l’ai beaucoup sollicité et lui de son côté a toujours fait de son mieux pour cohabiter…Ici je dit cohabiter car on était un peu comme dans 2 chambres différentes…jusqu’à ce que les sursollicitassions soient trop forte tout en ayant un chemin de vie qui s’éloignait de mes aspirations profondes. Alors il s’est mis à crier, crier très fort même, en dédidant de créer un début d’ulcère à l’estomac qui m’a mis à terre…Et si la médecine classique a pu soulager mes symptômes, elle n’a pas su à ce moment la régler ma problématique, et ça a été le départ de ma nouvelle vie. Une vie où j’ai commencé à écouter mon corps. Je lui ai moi aussi fait une lettre un jour pour le remercier, une lettre qui m’a émue aux larmes, et depuis ce n’est plus une cohabitation, c’est une syntonie qui s’améliore de jour en jour où la sensibilité aide progressivement à tisser la communication interne.

 

Exercice à proposer : je vous invite si le cœur vous en dis à pouvoir faire de même, à écrire à votre corps, à le remercier ou à lui dire tout ce que vous avez envie de lui dire et de lui écrire. C’est souvent plus puissant par écrit car on a le temps de vivre chaque mot.

 

Voici cette lettre qui m’a touché à sa lecture :

 

« Lettre à mon corps » de Jacques Salomé

 

 

Bonjour mon corps, 

C’est à toi que je veux dire aujourd’hui combien
je te remercie de m’avoir accompagné
si longtemps sur les chemins de ma vie.

Je ne t’ai pas accordé l’intérêt, l’affection ou plus
simplement le respect que tu mérites.
Souvent, je t’ai même maltraité, matraqué de
reproches violents, ignoré par des regards
indifférents, rejeté avec des silences pleins de doutes. 

Tu es le compagnon dont j’ai le plus abusé, que j’ai le plus trahi.
Et aujourd’hui, au mi-temps de ma vie, un peu ému,
je te redécouvre avec tes cicatrices secrètes, avec
tes lassitudes, avec tes émerveillements et tes possibilités.

Je me surprends, surprends à t’aimer, mon corps,
avec des envies de te câliner, de te choyer ou te donner du bon.
J’ai envie de te faire des cadeaux uniques, de dessiner
des fleurs et des rivières sur ta peau, de t’offrir du Mozart,
de te donner les rayons du soleil et de t’introduire aux rêves des étoiles.
Tout cela à la fois dans l’abondance et le plaisir.

Mon corps, je te suis fidèle.
Oh, non pas malgré moi, mais dans l’acceptation profonde de ton amour.
Oui, j’ai découvert que tu m’aimais, mon corps.
Que tu prenais soins de moi, que tu respectais ma présence. 

Combien de violences as-tu affrontées pour me laisser naître,
pour me laisser être, pour me laisser grandir avec toi !
Combien d’accidents as-tu traversés pour me sauver la vie ! 

Mon corps, maintenant que je t’ai rencontré, je ne te lâcherai plus.
Nous irons jusqu’au bout de notre vie commune….
Et quoi qu’il arrive, nous vieillirons ensemble. 

– Jacques Salomé